Albert HALEN - 1Sgt - Mat 0201

Artillery Battery - Troop A

 

 

 

1 Sgt Halen Albert, Paul
Artillery Battery - Troop A
matricule : 0201

 

Albert Halen est né le 16 janvier 1916.  Mobilisé en août 1939,  il est affecté à la Position fortifiée de Namur (PFN) comme chef de pièce d’un canon de 47 mm (anti-char) de la 32e USF (Unités de Forteresse).  Se repliant sur ordre avec son unité le 15 mai 1940,  il est blessé par un éclat d’obus et évacué sur un hôpital célèbre de La Panne (celui de l’hôtel « Océan » où avait oeuvré la Reine Elisabeth).



La Panne « Hôtel de l’Océan »

 

On l’enfourne dans un train sanitaire d’Adinkerque à Calais,  distance que ce convoi mettra soixante heures à parcourir.  A fond de cale sur un bateau charbonnier ils refluent sur Le Havre,  Cherbourg et Brest où les autorités locales sont prêtes à accueillir les blessés.  Au moment de la défaite de la France,  il profite de l’aide d’un compagnon plus valide que lui pour embarquer sur le « Mehnes » qui relie Southampton.  Il est arrivé le 23 juin 1940 en Grande-Bretagne.  Il est l’un des pionniers des F.B.G.B.  Après Tenby,  il est logiquement choisi comme fondateur de la batterie d’artillerie du Major Hirsch puis de Bennet De Ridder,  où il deviendra maréchal des logis,  puis adjudant.  C’est un évadé de la première heure.  Il a d’emblée compris en 1940.  Il n’a jamais voulu subir la loi de ceux qui lui avaient mis « du plomb dans la peau ».  Il a fait un choix pour le meilleur et pour le pire,  un choix qui l’honore.

« Une pièce avec sa Troop en action »


 

25 POUNDER BATTERY
TROOP A – Deuxième pièce sous le commandement du Mdl Albert Paul Halen.

 

Albert Halen a participé à toutes les campagnes de la Brigade Piron et après la guerre il devint instructeur à Merchtem pour les recrues de la 21st Reinforcement Sub.Unit.  Il avait obtenu du Colonel De Ridder,  la promesse de pouvoir rester à Merchtem lorsque le nouveau régiment partirait en Allemagne.
Etant le plus ancien sous-officier d’élite,  il assura les fonctions de Troop Sergeant Major (TSM).  Ce « boulot » était très varié :  du matin au soir,  sans désemparer,  parade,  cours,  traductions dans les trois langues,  français,  flamand,  anglais,  pour que chacun comprenne.  Se déplacer à Bruxelles ou Vilvorde pour activer les livraisons qui traînaient et dont on avait un besoin urgent.  Le soir enfin,  il pouvait rentrer chez sa mère à Schaerbeek mais il fallait se lever le lendemain vers 5 heures 30 pour faire le chemin inverse et arriver à temps à Merchtem pour la parade quotidienne.

Comme tout a une fin,  sa présence sous les armes se termina enfin !  En octobre 1945,  après plus de six ans et trois mois de mobilisation et de guerre,  sans compter le service militaire de 1936-1937,  ni le P.R.R. (Pied de Paix Renforcé appellation de la mobilisation du premier stade en 1938 – NDLR) lors de l’Anschluss (annexion de l’Autriche par Hitler).

Halen n’est-il pas l’exemple type du réserviste dont le passé militaire a présenté un réel intérêt alors que des soldats de carrière,  fonctionnaires,  se lamentent sur la monotonie de leur métier du temps de paix ? 

 

Extraits

« Le Rendez-vous de Gibraltar » et « 1944 Des Belges en Normandie »
par Guy Weber
« L’artillerie belge en Grande-Bretagne et dans les combats de la Libération »
par le Colonel Gelard.

 

mise en page par Didier Dufrane